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E.N.P.A. – CENTRE D’ACCUEIL SPORTIF :
Nous avons mis à la disposition des ligues sportives d’Algérie, et des clubs de Cap Matifou, très souvent, les installations sportives de notre école pour faciliter leurs stages de formation ou de perfectionnement. Cela s’est fait progressivement dans le temps au fur et à mesure que celles ci furent réalisées.
E.N.P.A. – CENTRE DE FORMATION :
Air France – Air Algérie :
L’école a abrité également de 1949 à 1952 des stages de formation d’hôtesses et de stewards d’Air France, et un peu plus tard des stages de formation d’agents commerciaux et de comptoirs, Air France et Air Algérie. ENPA - CENTRE TOURISTIQUE :
ENPA - CENTRE TOURISTIQUE :
C’est ainsi que dés 1950, avec les encouragements de la Direction du tourisme en Algérie, et notamment de Mr. BOUAKOUIR Salah, polytechnicien, directeur de l’industrie et du tourisme, une convention est passée entre Air France Alger, servicecommercial, Mr.PRUNEYRAC directeur, et l’E.N.P.A. Mrs MALATERRE – SALICHON.
De quoi s’agissait il ?
D’inciter le maximum de métropolitains et d’étrangers à venir prendre des vacances en Algérie dont les sites merveilleux et enchanteurs sont très peu connus. Inciter par la pratique de tarifs dérisoires des voyages avion et du modeste prix de pension réclamé par l’E.N.P.A.
Une association est créée, la publicité est lancée dans toutes les agences de voyages Métropole et Europe… … Succès assuré. |
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Comment Air France peut il proposer des tarifs si modestes ?
Les avions partants sur la Métropole sont complets du 15/6 au 15/20 août, et reviennent à vide : Air France les remplit avec les touristes. Par contre à partir du 15/20 août les avions Algérie Métropole sont pratiquement vides, mais pleins au retour Métropole Algérie.
Les séjours proposés sont de 10 à 20 jours ; gros succès dès le démarrage. Nous comptions jusqu’à 400 touristes, femmes et hommes, venant de France, mais aussi de Beldu (Danemark), d’Italie, d’Angleterre.
Directeur de cette station internationale de vacances je me suis entouré de collaborateurs sympathiques, presque tous issus du corps professoral ou administratif de l’E.N.P.A. : ROUSSEAU, COCHET, DANGLA, professeurs d’éducation physique, COLANGE, BENHABYLES, Mlle. CAMPS. Cette organisation subsistera jusqu’en 1956. Plus tard, l’aggravation de la situation en Algérie ne permettra plus d’assurer une sécurité suffisante, notamment pour les excursionsIl faut savoir que tous les bénéfices de cette opération étaient reversés à l’E.N.P.A. Celle ci en avait grand besoin pour parfaire le confort de ces touristes. |
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VACANCES AERIENNES – TEMOIGNAGE :
Voici le témoignage d’un jeune touriste métropolitain qui a effectué un séjour à Cap Matifou. Est-ce bien L. CHAMBON, signataire, qui a rédigé cet article ? Quant à nous, nous ne désespérons pas de retrouver un de ces anciens qui aurait campé dans notre école !
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Les VACANCES AÉRIENNES, dont Air France avait si largement parlé dans tous les quotidiens de France et de Navarre n’ont sans doute pas encore tenté la grande foule des campeurs.
La brochure gracieusement distribuée vantait pourtant la luminosité de l’atmosphère, les richesses des paysages, le pittoresque du monde arabe, le piment de ses mœurs, la fatalité de son existence.
Le voyage était, pour beaucoup, un baptême de l’air. A de probables fins publicitaires, Air France y consentait 50% de
réduction, ce qui le rendait très attractif.
Quelques difficultés quand même pour obtenir nos passages à la date que nous désirions, mais comme tout finit par s’arranger, le 1er août, nous nous envolons pour Alger. Nous effectuons le trajet avec des compagnons de marque – de marque de vélos même - : OCKERS et RUIZ qui vont, d’un coup d’ailes, participer à une réunion sur piste à Alger. Comme il se doit, ils signent avec leur sourire de champion les autographes d’usage.
Le voyage doit durer 3 heures 30. Avec une belle impression de sécurité, nous décollons sans heurts. Au-dessus de la Méditerranée, les Baléares, comme les Djinns, apparaissent, virent sous nos ailes et s’estompent dans une luminosité éblouissante. Nous survolons le Kairouan, en route pour Marseille, qui fend le flot de ses 18 nœuds. Quelques minutes plus tard, la blancheur d’Alger se dessine au fond de sa baie, puis, c’est l’atterrissage à Maison Blanche. Il ne nous reste que les 15 kilomètres qui nous séparent du camp.
Notre camp, c’est l’ École Nationale de l’Air de Cap Matifou que l’on a ouverte aux touristes.
Située à 25 kilomètres d’Alger, dans un parc de verdure, l’E.N.P.A. met à notre disposition ses bâtiments clairs, ses terrains de jeux, sa cuisine excellente et sa remarquable organisation. C’est là que nous devons passer nos 18 jours de vacances, c’est là que nous les avons vu filer trop vite.
Le temps d’apprécier le confort des dortoirs, la discrétion du service, la saveur du couscous, et nous voilà chez nous, libres, à l’horaire des repas près.
Les premiers jours, nous visitons la pointe du Cap avec Alger Plage, La Pérouse, le petit port et ses barques de pêche en veille. Un peu plus loin, c’est Jean Bart et ses rochers déchiquetés par les coups de boutoirs d’une houle permanente qui dissuade les
meilleurs nageurs. Plus à l’est, c’est Aïn Taya, la station estivale renommée d’Alger. Nous y avons vu un samedi soir la fête annuelle : une débauche de décorations, une inondation de lumières aux flots multicolores, un orchestre de Radio Alger et des centaines, pour ne pas dire des milliers de voitures.
Par la suite, les excursions vont s’enchaîner. La première mène les touristes "E.N.P.A." vers Alger, Boufarik, Blida, les gorges de la Chiffa. C’est aussi Le Ruisseau des Singes, cher à Jean Claude BRIALY, avec ses animaux qui descendent de la montagne en réponse au ululement d’un vieil homme, ( observation pertinente). Tipasa, avec ses ruines, Sidi Ferruch terme de la première excursion.
La seconde excursion, après deux jours de bains permettra de connaître le Grand Sud, Bou Saada, la cité du bonheur à 250 kilomètres d’Alger, Hel Hamel, la ville sainte. Tout, pendant quatre jours sous un soleil torride.
Encore quelques baignades au Cap et, grâce à un guide ami, c’est la visite d’Alger la Blanche : le Jardin d’Essais et son Zoo, la Casbah, les grandes avenues .
Le lendemain, il faut bien boucler ses valises, et saluer les amis que nous avons connus là-bas et grâce à qui nous avons passé dans leur pays les plus belles vacances.
De retour sur Lyon, sans soleil, puis Saint Etienne avec la pluie, retour morne des vacances, les éléments eux mêmes ont compris nos regrets déjà……….
En résumé, je ne peux que vous dire, si l’an prochain le même programme est reconduit, "Allez en vacances en Algérie, à l’école de l’air au Cap Matifou. Vous y serez bien reçus et vous regretterez d’en repartir.
L. CHAMBON.
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